Dans le pétrin !
L'histoire
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Durant la partie de morpion, les villageois ont joué tour à tour, jusqu'à laisser Baptiste jouer en dernier et gagner la partie. Hughes, jouant avec des ronds, en avant-dernier, n'avait pas d'autre choix et perd ainsi la partie.
Sans le nommer, les villageois le désigne ainsi comme le coupable.
L'histoire du vol des statuettes
Alors que la nuit tombait doucement sur le paisible village de Gouarec, les rues se vidaient de ses passants.
A deux pas des halles, Jean Bara, le boulanger du village, essuyait la farine de ses mains fatiguées, signe d’une journée de dur labeur. Il était encore hanté par la réprimande de la duchesse de Rohan, quelques jours auparavant, lorsqu’il avait servi du pain de seigle au banquet. Il ne pensait pas lui faire affront en répondant simplement à la demande des habitants.
Il ferma sa petite boulangerie tôt pour aller dormir à l’étage, espérant trouver un repos bien mérité, avant de recommencer dès l’aube à pétrir et cuire le pain pour les villageois.
Pendant que le boulanger s’endormait paisiblement, un vol se tramait dans la rue au Lin. Les statues nichées dans les façades des maisons disparaissaient une à une, dérobées par un mystérieux voleur.
Marthe, cachée derrière sa fenêtre, observait silencieusement le malfrat. Jeune, grand et robuste, il escaladait l’échelle pour s’emparer de la statue de sa voisine d’en face. Elle le reconnut aussitôt.
Alors qu’il détalait dans la rue du Baron pour échapper aux regards, il passa devant chez Marie, qui l’identifia, elle aussi, immédiatement.
Baptiste, sur le pas de la porte de sa boutique, entendit quelques bruits suspects derrière les halles. Une porte s’ouvrait dans un grincement. Il continua cependant à parler avec Jacques qui rentrait du vivier, tandis que René partait faire sa tournée des lampadaires.
Jeanne, qui revenait de sa journée chez Monsieur le Curé, marchait d’un pas fatigué dans les rues désertes quand elle vit un serviteur de la duchesse entrer dans le pavillon de chasse, un grand sac sur le dos. C’est alors que tous entendirent René poussé un cri d’effroi. Les statues protectrices avaient été volées.
Informée du vol, la duchesse saisit l’occasion de régler ses comptes avec Jean Bara et ordonna au geôlier de l’emprisonner dès l’aube. Elle fit rapidement appeler Mathurin, pour annoncer la nouvelle aux villageois dès le lendemain, et en profita pour lui donner quelques pièces supplémentaires en échange de son appui. Rongé par la culpabilité, Mathurin alla se confier auprès de Pierre, le vicaire.
Au fil de la journée, Baptiste recueillit dans sa boutique tous les témoignages un à un. Afin de trouver un moyen de libérer Jean, il invita les villageois à partager une bolée de cidre à la taverne le soir même pour se confier. Et alors qu’ils étaient attablés, la porte de la taverne s’ouvrit... Hughes... Il était temps de le piéger !